Limoges qui se nommait alors Augustoritum, fut évangélisée au IIIe siècle par saint Martial, qui en devint le premier Évêque. Selon la légende, dans l’exercice de son ministère, Martial s’opposa à Aurélien Cotta, prêtre des divinités païennes, qui avait été envoyé par l’empereur en Aquitaine afin de combattre les progrès du christianisme. Limoges était particulièrement concernée par cette mission, car, grâce à Martial, la religion du Christ
se répandait rapidement. Aurélien fut converti et devint un ardent propagateur de la foi nouvelle.
A la mort de Martial, il fut élu son successeur et devint ainsi le deuxième Évêque de Limoges.
Origine du culte
Par la suite, les restes du saint furent transportés dans l’église paroissiale saint Cessateur, située hors des murailles de la ville, mais dont une partie du territoire se trouvait à l’intérieur des remparts. En 1315, au cours de travaux effectués dans l’église, on releva les restes du saint et on les mit en sécurité dans la chapelle de la rue Torte, dédiée à saint Léonard.
En 1475, celle-ci, vieillissante est remplacée par un nouvel édifice, dédié, lui, à saint Aurélien.
La corporation des bouchers
La tradition rapporte que la fondation de la corporation des bouchers remonte à 930. La corporation avait trois objectifs :
- Veiller au bon fonctionnement de la profession de boucher, en réglant les litiges qui
- pouvaient survenir entre eux.
- Contrôler l’hygiène des lieux et la qualité sanitaire des viandes.
- Servir de caisse de secours mutuel, en palliant les aléas de la vie de ses membres.
A la fin du XIIe siècle, désirant se fixer au plus près de leur clientèle, les bouchers s’installèrent
«rue Torte». C’est l’actuelle rue de la Boucherie.
En 1315, les reliques de saint Aurélien sont relevées à l’église saint Cessateur. C’est à cette occasion que Monseigneur Régnault de la Porte accorde aux bouchers, déjà regroupés en corporation, le privilège de se constituer en confrérie. Celle-ci prenait pour nom « saint -Aurélien».
En 1791 la loi Le Chapellier supprime définitivement les corporations. La solidarité professionnelle va se retrouver au sein de la confrérie qui subsiste et va vivre la période révolutionnaire de façon clandestine.